Notre vision est claire : un monde sans aucune forme de malnutrition d’ici 2030, qui ne laisse personne de côté.
Le SUN repose sur l’appropriation des gouvernements et sur l’idée que les facteurs sous-jacents de la nutrition sont interdépendants. Il est essentiel de mobiliser tous les acteurs concernés pour entraîner des retombées à grande échelle, puisque sans une nutrition adéquate, seulement quelques Objectifs de développement durable, tout au mieux, seront atteints. Cela démontre toute l’importance d’une bonne nutrition.
Près de 2,7 milliards de femmes, d’hommes et d’enfants vivent dans les 62 pays membres SUN à l’heure actuelle , dont environ 320 millions de filles et de garçons qui ont moins de cinq ans.
Ces enfants représentent:
Depuis le lancement du Mouvement SUN en 2010, la malnutrition infantile a été réduite, mais les progrès n’ont pas été suffisamment rapides, à l’échelle mondiale :
La malnutrition des filles et des garçons de moins de 5 ans (2010-2019)
En 2012, l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté les cibles mondiales 2025 en vue d’améliorer la nutrition chez la mère, le nourrisson et le jeune enfant. Depuis lors, 44 pays membres SUN ont intégré au moins l’une des cibles de nutrition à leurs politiques ou stratégies nationales pour la nutrition, en vue de résultats durables.
Un grand nombre de pays membres SUN sont en bonne voie pour améliorer la nutrition des filles et des garçons et atteignent les cibles nationales et mondiales ; ils enregistrent des résultats tangibles :
5 pays membres SUN sont considérés comme d’excellents exemples de réduction des retards de croissance sur les 20 dernières années : l’Éthiopie, le Kirghizistan, le Népal, le Pérou et le Sénégal.
Éthiopie
Éthiopie : en 1992, deux enfants éthiopiens sur trois souffraient d’un retard de croissance. Atteignant 67 %, la prévalence des retards de croissance dans le pays faisait partie des plus élevées au monde. Au cours des 25 années qui ont suivi, les retards de croissance ont régulièrement diminué. En 2016, la prévalence avait été réduite de près de moitié, s’élevant à 38 %.
Kirghizistan
Kirghizistan : en 1997, une enquête a révélé que 36 % des enfants (plus de 200 000 filles et garçons) présentaient un retard de croissance. En 2006, l’enquête nationale sur les retards de croissance a montré que ce taux avait diminué de moitié, pour atteindre 18 %, en seulement neuf années. En 2014, le taux avait chuté à 13 %, et environ 95 000 enfants kirghizes souffraient d’un retard de croissance, par contraste avec le chiffre record de 200 000 vingt ans auparavant.
Népal
Népal : en 1995, le Népal faisait état d’un taux de retard de croissance de 68 %, le plus élevé au monde. Cela représentait plus de 2 millions d’enfants atteints de retard de croissance. En 2016, ce taux avait été réduit de près de moitié (36 %).
Pérou
Pérou : au milieu des années 2000, le gouvernement a commencé à cibler explicitement les retards de croissance. En conséquence, entre 2008 et 2016, le taux de retard de croissance a chuté de plus de moitié, passant de 28 à 13 %.
Sénégal
Sénégal : le Sénégal a montré l’exemple en Afrique de l’Ouest, réduisant de 17,9 % la prévalence des retards de croissance chez les enfants entre 1992 et 2017.
Si de nombreux pays progressent vers la réalisation des cibles de nutrition, les avancées restent inégales et sont plus que jamais menacées, notamment par la pandémie du COVID-19. De nombreux pays membres SUN sont confrontés au fardeau persistant des retards de croissance et de l’émaciation, à divers types de carences en micronutriments et à des taux croissants de surcharge pondérale chez les enfants, les femmes et les hommes.
Suivi de la performance des pays par rapport aux cibles de l’assemblé mondiale de la santé
Assemblée mondiale de la Santé : cibles mondiales 2025 visant à améliorer la nutrition chez la mère, le nourrisson et le jeune enfant | Progrès des pays membres SUN | |
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Réduire de 40 % le nombre d’enfants de moins de 5 ans présentant un retard de croissance |
10 pays membres SUN sont sur la bonne voie
Le Bangladesh, la Côte d’Ivoire, le Salvador, l’Eswatini, le Ghana, le Kenya, le Kirghizistan, la RDP lao, le Pérou, le Tadjikistan
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Réduire de 50 % l’anémie chez les femmes en âge de procréer |
Aucun pays membres SUN n’est sur la bonne voie |
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Réduire de 30 % l’insuffisance pondérale à la naissance |
Aucun pays membres SUN n’est sur la bonne voie |
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Aucune hausse du taux de surcharge pondérale chez les enfants |
35 pays membres SUN sont sur la bonne voie
L’Afghanistan, le Burkina Faso, le Burundi, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, l’Eswatini, la Gambie, le Ghana, le Guatemala, Guinée-Bissau, Haïti, l’Indonésie, le Kenya, le Lesotho, le Liberia, le Malawi, la Mauritanie, le Myanmar, le Népal, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, le Pakistan, le Pérou, les Philippines, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Tadjikistan, le Tchad, Timor-Leste, la Tanzanie, le Togo, la Zambie, le Zimbabwe |
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Porter le taux d’allaitement maternel exclusif dans les 6 premiers mois à 50 % au moins |
23 pays membres SUN sont sur la bonne voie
L’Afghanistan, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Congo, la République démocratique du Congo, le Salvador, l’Eswatini, la Gambie, la Guinée, Guinée-Bissau, l’Indonésie, le Kenya, le Mali, la Mauritanie, le Myanmar, le Pakistan, le Rwanda, la Sierra Leone, le Sri Lanka, le Soudan, le Togo, le Viet Nam.
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Réduire et maintenir au-dessous de 5 % le taux d’enfants souffrant d’émaciation |
17 pays membres SUN sont sur la bonne voieLe Cameroun, El Salvador, l’Eswatini, le Guatemala, Haïti, le Kenya, le Kirghizstan, le Lesotho, le Liberia, le Malawi, le Mozambique, l’Ouganda, le Pérou, le Rwanda, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe
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La nutrition concerne l’ensemble du cycle de vie. Bien qu’il convienne de saluer les accomplissements clés des pays en matière de nutrition infantile, une bonne nutrition est essentielle à de nombreuses étapes de la vie, si ce n’est à toutes. Cela nécessite une approche globale axée sur les personnes pour lutter contre la malnutrition dans chaque pays donné — car aucun pays n’est identique et tous ont un problème de malnutrition — afin de ne laisser personne de côté.
Si les effets pernicieux d’une mauvaise nutrition se manifestent dès la grossesse, ils se prolongent de l’enfance à l’adolescence, puis dans l’âge adulte, avec le risque de continuer sur des générations. Plusieurs formes de malnutrition peuvent coexister chez un même enfant, un même foyer ou un même groupe social.
Ainsi, il est d’autant plus crucial d’adopter une approche couvrant le cycle de vie pour combattre la malnutrition.
Il faut donc commencer par le commencement, ce qui implique de :