Situation nutritionnelle
Retard de croissance des enfants de moins de cinq ans (%)
22.8
Surpoids des enfants de moins de cinq ans (%)
1.5
Anémie des femmes entre 15-49 ans (%)
37.2
Émaciation des enfants de moins de cinq ans (%)
11.5
Faible poids à la naissance (%)
n.a.
Allaitement exclusif des nourrissons de 0-5 mois (%)
40.3
Surpoids des adolescents (%)
Hommes: 8.4
/ Femmes: 16.9
Surpoids des adultes (%)
Hommes: 26
/ Femmes: 42.4
Obésité des adultes (%)
Hommes: 6.6
/ Femmes: 18.5
Diabète des adultes (%)
Hommes: 8.5
/ Femmes: 9.4
Aperçu COVID-19
Le pays a été relativement peu touché par la pandémie du COVID-19, avec 7 724 cas dont 164 décès. Le gouvernement a adopté plusieurs mesures entraînant des perturbations dans le système alimentaire ; mesures par la suite allégées en mai et levées en septembre. La nutrition a pu être intégrée de manière substantielle à la deuxième mouture du plan national pour faire face à la COVID-19.
Transformations institutionnelles en 2019-2020
Rassembler les parties prenantes dans un espace d’action commun
La dynamique insufflée par le nouveau point focal gouvernemental du Mouvement SUN a permis à la plateforme nationale multisectorielle de retrouver régularité et constance dans ses réunions. Tous les secteurs étatiques contributeurs ont nommé des points focaux de niveau décisionnel au sein de la plateforme. Le nombre de comités régionaux fonctionnels de coordination de la nutrition est passé de 5 à 8. Défis à relever : mise en place des réseaux des donateurs, du milieu académique et du secteur privé ; réseau des Nations Unies en voie de redynamisation. Une cellule de coordination nutritionnelle a été créée au sein du ministère en charge de l’Économie.Garantir un cadre politique et juridique cohérent
Le décret portant création du conseil national de développement de la nutrition (CNDN) a été révisé pour être plus fonctionnel et le processus de signature est en phase finale. Un arsenal juridique et politique existe déjà (code de commercialisation des substituts du lait maternel avec validation des textes réglementaires en 2020, obligation d’iodation du sel destiné à l’alimentation humaine et animale, fortification des farines de blé), mais son application demeure problématique, d’autant qu’un mécanisme de dénonciation des violations n’est pas encore effectif. Le plaidoyer, la vulgarisation et la sensibilisation doivent donc se poursuivre.Aligner les actions sur des résultats communs
Les outils pour une programmation alignée existent, grâce au plan stratégique multisectoriel de nutrition 2016 – 2025 intégrant un cadre commun de résultats. Le défi réside dans la planification annuelle pour optimiser les interventions en faveur de la nutrition dans les différents secteurs. Actions prioritaires 2019-2020 : 1) recenser les interventions existantes et potentielles ; 2) affiner la planification et la mise en oeuvre multisectorielle des interventions ; 3) mettre en place un cadre de suivi et d’évaluation des interventions par secteur pour cibler les produits du cadre commun de résultats.Procéder au suivi financier et mobiliser des ressources
Les avancées se traduisent par l’estimation des besoins sur les 10 prochaines années pour soutenir les interventions nutritionnelles spécifiques et la détermination des disparités sur la base de l’analyse des allocations en faveur de la nutrition dans les budgets étatiques annuels. Malgré les efforts de l’État et de ses partenaires techniques et financiers, l’essentiel du financement est attribué à des interventions à court terme liées à des plans pour faire face aux urgences. Les interventions nutritionnelles à visée préventive restent sous-financées, et la mobilisation des ressources sur une longue durée reste un défi majeur à relever.Priorités 2020-2021
- Actualiser et budgétiser le plan stratégique multisectoriel et son cadre commun de résultats
- Renforcer l’opérationnalisation de la plateforme et affiner la planification et la mise en oeuvre
- Faire une cartographie des interventions existantes et potentielles
- Renforcer le plaidoyer en faveur d’une ligne budgétaire allouée à la nutrition dans le budget étatique et d’une augmentation du financement des interventions préventives
- Mettre en place un cadre de suivi et d’évaluation des interventions par secteur
- Veiller à l’application du mémorandum d’entente sur l’iodation du sel et la fortification des farines de blé